Avec les 350 milliards de dollars de revenus pétroliers, après son indépendance, le Nigéria n’est toujours pas parvenu à avoir un bon modèle de développement, avec son fort potentiel économique. Pour renflouer ses caisses il stoppe définitivement les subventions sur les carburants. Une décision qui engendre de lourdes conséquences pour le pays.
Le Nigéria au bord de la faillite
Le pays le plus gros producteur d’or noir d’Afrique, a annoncé la fin des subventions aux carburants. Le Nigéria cherche de moyens pour renflouer ses caisses. N’ayant plus le choix suite à la chute du coup du pétrole, qui a plombé le budget national, l’Etat cherche des moyens de sortir de crise. Cette politique permettra d’ajuster le prix des carburants à la pompe. Selon la banque mondiale, c’est une bonne initiative, car les pays émergents doivent arrêter les politiques de subventions couteuses, et investir dans d’autres secteurs comme la santé et l’éducation, afin de se garantir un développement durable.
Est-ce qu’une crise d’instabilité sociale s’installe ?
L’arrêt des subventions risque de révolter la population. Le Nigéria est avant tout un pays structurellement pauvre et avec les coups reçus de la pandémie du COVID-19, une instabilité sociopolitique pointe à l’horizon. Qu’il vous souvienne qu’en 2012 déjà, de pareille tentative avait fait descendre la population dans les rues et cela s’est soldée par de nombreux dégâts, avec une grève générale, qui avait fait stopper l’économie au bout de 15 jours. Aux yeux de la population le carburant moins cher n’est qu’une juste redistribution des richesses. Alors stopper cela du jour au lendemain n’est qu’une injustice de la part des gouvernants. Malgré les allégations de brutalité policière à l’encontre des prestataires, les manifestations anti-gouvernementales contre la hausse des prix du carburant ont bien réussi. Le pays a pu ainsi retrouvé une stabilité socio-économique.